Carnet de route

GARDONS LA BANANE
Sortie : Crête frontalière et lac d'Estaëns du 27/02/2021
Le 09/03/2021 par Karine
GARDONS LA BANANE !!!
Réunir 10 cafistes (Fred, Thierry G., Anne, Sandrine, Thierry F., Marie-Christine, Anne-Gaëlle, Dominique, Christian et moi), d’horizons différents, pour partager 2 belles sorties en Vallée d’Aspe, en cette épique époque, relève déjà de la performance… Après moultes solutions envisagées, nous partirons donc à 3 voitures, dès le vendredi midi et jusqu’au lundi midi, couvre-feu oblige. Et puis, le genou de Fred faisant des siennes, Thierry G. qui termine sa formation, prendra le relais.
Briefing général à l’arrivée, vendredi soir, autour d’un verre, choix des différentes options en fonction de la météo.
Cela dit, ce nouveau planning a du bon, démarrer le WE par l’apéro, c’est sûr, ça détend tout le monde d’entrée !!!
Samedi matin, nous partons donc vers l’Espagne, sitôt le petit déjeuner avalé.
L’Espagne!!! Mais diable, que ce WE est exotique!!!!!!
Nous passons devant la gendarmerie à poste, sans devoir s’arrêter… Oléééé !!!
Départ du parking de Sansanet (1320 m), raquettes dans le dos, le plafond est bas, le sol est humide, boueux, mais l’humeur est joviale. Au fil de la montée, la neige apparait, par petites plaques résiduelles d’abord, qui s’étendent peu à peu. Nous chaussons (quelle ironie pour des charentais, rien à voir en termes de confort ni d’usage…).
Ce qu’il y a de formidable avec les raquettes, c’est qu’on est heureux de les mettre, les pieds ne glissent plus, le pas devient pataud mais plus sûr, la promesse des vastes espaces enneigés, tout ça… Et, en fin de journée, quand on en a plein les jambes, c’est merveilleux de les ôter, on se sent d’un coup si léger, limite sautillant (ça va, j’ai dit limite !).
Je reprends donc,
Nous traversons le plafond nuageux, lentement, et accédons…à l’éblouissement tant attendu !
Du blanc scintillant, du bleu dense et profond, un peu de rocher affleurant…
Puerto de Estanes, BAM !
Avec en prime la vue sur le lac Ibon des Estanes gelé (1754 m), RE-BAM !
Quelques passages un peu raides et une trace efficace plus tard, nous accédons au Circo de Olibon (2100 m), SPLEN-DIDE !
Nous poussons plus tard jusqu’à Puerto de Bernera et son à-pic impressionnant puis rentrons, ravis, comblés (800 D+).
Douches, apéro, diner, soirée…
Pfff, impossible de résumer cette soirée à 4 mots.
Fred s’empare de la guitare et nous gratifie d’un petit interlude du meilleur effet, la bière délierait-t-elle aussi les doigts ?
Quand Sandrine, au dessert, arrive avec une pièce montée de boites à bananes multicolores et garnies !!! La fameuse réplique de « l’improbable », exhibée l’an dernier par Christian lors d’un pique-nique, qui avait déjà fait très forte impression… Chacun brandit son nouveau trophée, hilare, mais tellement fier !
Thierry G. s’empare alors de la guitare et nous embarque dans un « emmenez-moi » d’Aznavour, très tenace.
La formation de nos initiateurs est décidément sans faille !!!
Parties de cochons et de babyfoot clôturent la soirée en beauté.
Dans la série 2 salles, 2 ambiances… 2ème jour…
La météo se gâte, départ plus matinal pour parvenir à boucler la rando du jour, parking d’Aumet (1130 m). Premier objectif le Col de Saoubathou (1949 m). Marche d’approche jusqu’à la cabane de Caillaou tranquille, puis la pente se raidit et monte régulièrement sans faiblir, on chausse assez haut, il commence à neiger doucement, les flocons s’élargissent, se densifient, le vent devient vif à l’approche du col, la visibilité diminue, les traces s’effacent vite. Nous prolongerons un peu le long de la crête, pour d’atteindre un second col, sans nom (2040 m). Les conditions hostiles nous incitent à ne pas nous éterniser, nous déjeunerons à la cabane.
Et là, surprise, la cabane n’est pas vide !!! Le CAF d’Orthez y est déjà ! Et donc, le formateur de Thierry G. qui en est un initiateur, aussi ! Et une ancienne élève de CP de Anne aussi ! Nous sommes, sans le savoir, arrivés à « The place to be » …
Descendus tôt (950 D+), nous finissons l’après-midi en promenade, au village d’Aydous. Et là, l’idée de pouvoir profiter tranquille du gâteau au chocolat de Anne, d’une bonne douche, des chroniques bananéennes de Fred (écrites dans la journée, bientôt éditées à compte d’auteur, quel talent !) et du bon diner du gite Despourrins, plutôt que de reprendre la route, me ravit.
Quel WE !!!! Forcément, le fait de l’avoir attendu un an, lui donne une saveur particulière…
Peut-être le fameux petit arrière-gout de banane, léger, suave, qui adoucit la vie et donne le sourire …
Merci
à Fred d’avoir persisté,
à Thierry, d’avoir suppléé avec brio,
à Brio donc,
à Sylvain, d’avoir validé.
et à tous, d’avoir enchanté cette parenthèse.