Carnet de route

Raquettes en Aspe - 15 et 16 mars 2025

Le 15/03/2025 par Cécile, Céline et Virginie

14 mars 17h, nous quittons le club alpin, en emmenant avec nous l’enthousiasme et l’envie d’un week-end où régnerai simplicité, liberté, lâcher prise et partage. Frédéric, Alain, Catherine, Laurent, Virginie, Céline et moi-même formions un premier convoi, tandis qu’une seconde voiture, composée d’Aurélie, Thierry et Roselyne, était déjà partie pour récupérer Alexandre et Marie-Christine à Rochefort.

Pour nous, une halte prévue à Bordeaux, afin d’embarquer Sandrine, surnommée “Speedy Gonzales” pour son énergie débordante, et sa fille Clémence, une jeune fille brillante, véritable pépite en devenir. Nos deux groupes, enfin réunis, se retrouvent sur l’aire du coeur d' Aquitaine. Ce fut l’occasion de faire connaissance, partager quelques instants et grignoter ensemble avant de reprendre la route.

À 23h, nous arrivons au gîte Despourrins tenu par Claire et Sandrine. Dès la découverte des lieux, un sentiment nous envahit : paisible, véritable écrin de sérénité, un havre de repos idéal ???? Une infusion bienfaisante proposée par Frédéric scella cette soirée, avant une brève discussion sur le programme du lendemain.
Après cela, chacun rejoint sa chambre pour une courte nuit, bercé par la hâte du jour à venir.

À l’aube, Cypriens Despourrins est bien là…. « Rossinholet qui cantas » les rossignols qui chantent : Le chant des oiseaux nous a éveillé dans la douceur. Quel bonheur ! À 6h45, la vue est fantastique, la nature éveillée s’offre à nous. Après une douche revigorante, nous nous retrouvons tous à 7h30 pour un petit-déjeuner de champions : pain, beurre, confiture et une grande dose de bonne humeur matinale.

À 8h30, parés et prêts, nous prenons la direction du parking de Sansanet. Le thermomètre affiche -3°C, rappel de l’altitude et de la saison. Virginie, Céline et moi-même enfilons nos raquettes…Bien trop tôt.. Mais ça nous le comprenons bien trop tard ???? nous supposons un petit bizutage des "petites nouvelles" ????. On vérifie les DVA – tout en espérant ne pas devoir les mettre à l’épreuve.

Et c’est parti pour notre aventure vers le lac d’Estaens. Au fil des pas, rires, discussions et confidences ponctuent notre marche. Des groupes se forment et se dispersent au gré des rythmes de chacun, chaque instant devient partage, rencontre, échange, ou moment pour soi. La nature environnante, spectaculaire et apaisante, semble inspirer une harmonie, entre nous et pour chacun.

Quelques pauses bienvenues, alimentées de graines, biscuits et de boissons chaudes, pour recharger nos batteries, et le soleil bienveillant nous accompagne sur ce magnifique chemin. À l’avant, Sandrine, fidèle à son surnom, enchaîne les ZIG, mais semble avoir un peu oublié les ZAG ????
Non loin, plusieurs isards, intrigués par notre présence, se sont fait relais de compagnons de route. Avec une élégante discrétion mêlée de curiosité, ils nous suivent, parfois observateurs, parfois furtifs, tout au long de ce merveilleux itinéraire.

Et la magie opère : Le lac d’Estaens figé sous une couche de neige ; un paysage d’une beauté saisissante récompense nos efforts.

Et après l’effort, le réconfort. Une pause bien méritée s’impose, chacun savourant son pique-nique face à ce spectacle, tandis que le soleil, fidèle compagnon, réchauffe nos cœurs et nos corps. Après un café bien chaud et le traditionnel carré de chocolat offert par Sandrine, nous voilà prêts pour affronter les sommets. Une dernière petite ascension pour admirer une vue d’ensemble sur ces hauteurs, avant de conclure notre escapade : Point trop n’en faut ! L’heure est désormais au chocolat chaud, une récompense délicieusement réconfortante.

Arrivés au parking, nous décidons de prolonger l’aventure en visitant Etsaut, ce village marqué quelques mois plus tôt par des pluies torrentielles. Certains habitants ont connu des dégâts considérables, dont le café des randonneurs, victime d’une coulée de gravats et de boue. 6 mois plus tard, le café renaît, à peine croyable étant donné l’état catastrophique des lieux. Nous ressentons l’émotion sincère du propriétaire. À 14, nous sommes heureux de rencontrer cet homme résilient et de soutenir son établissement. Chocolat chaud pour tous… ou presque ! Ensuite, cap sur un ravitaillement en fromage et charcuterie, grâce aux bons plans de notre cher Frédéric, véritable magicien des surprises et des trouvailles ????.

De retour, c’est une douche rapide avant d’enfiler nos habits de lumière. Ce soir, c'est la fête ! Nous célébrons l’anniversaire de Sandrine. « Gare à Sandriiiiiiiiiiiine ! »
Les surprises s’enchaînent, les cadeaux, les éclats de rire, du bon vin, une jolie chanson écrite spécialement pour l’occasion, des amitiés et émotions partagées, beaucoup d’amour pour créer un moment d’une infinie chaleur humaine. La soirée se prolonge avec Frédéric et Clémence au chant et à la guitare : « Imagine all the people, Sharing all the world... » .
Et Nous allons nous coucher, le cœur comblé de tendresse et le corps rassasié.

Le lendemain, dimanche 16 mars, le soleil joue à cache-cache à l’aube. Dès 7h30, chacun est sur le pont pour le petit-déjeuner des champions, ranger les chambres, plier bagages et préparer le camion pour le retour. Et avant de partir, nous profitons d’un dernier moment de partage avec Claire et Sandrine, nos hôtes exemplaires d’une gentillesse incroyable.

Notre journée de randonnée commence au parking d’Aumet. Nous empruntons le chemin de la liberté vers le col de Saoubathou . Nous savons que le vautour au corps jaune n’est pas très loin, nous observons et bientôt nous aurons la confirmation de sa présence, un gypaète barbu nous rend brièvement visite sur le chemin de la liberté.
Après une montée quelque peu « pentue » ????, une halte à la cabane Dets Cailhous, véritable refuge du randonneur avec tout le nécessaire. Les stalactites décorent les pentes du toit avec une poésie glacée, témoignage d’une fraîcheur saisissante.

La montée reprend, éprouvante mais superbe : On se sent vivant !
Sous un manteau blanc, l’air vivifiant nous revigore. À 1887 mètres d’altitude, le pic du Midi d’Ossau s’offre à nous dans toute sa splendeur. Mais la météo nous rappelle à l’ordre : le vent se lève, les nuages noircissent. Il est temps de redescendre. Toujours attentif, les encadrants nous guident : un immense MERCI à ce superbe club et à ses encadrants : toujours non loin pour nous guider, nous expliquer, nous transmettre les bonnes pratiques, les bons gestes, la bonne technique pour s’économiser, pour y arriver, pour que chaque pas soit sûr et léger. De précieux conseils qui ont permis une descente facile et sécure.

Une descente ponctuée de moments drôles jusqu’à l’apparition d’épais flocons, comme pour clore ce spectacle féérique : le temps d’un instant nous retrouvons notre âme d’enfants...

De retour au parking, nous troquons nos raquettes pour une tenue plus citadine. Une dernière visite au charmant village de Lescun, où nous partageons un verre pour conclure ce week-end riche en émotions. À 17h, l’heure du départ sonne. La route nous ramène doucement à la réalité, mais les souvenirs, ces images partagés, instants capturés de tous ces moments magiques restent gravés.
Goûter c’est l’adopter : Ce club Alpin rochelais, une fois découvert, devient une seconde famille qui nous tarde de retrouver.

Un immense merci à Frédéric, pour sa générosité d’âme, son altruisme, ses récits captivants et sa joie de vivre communicative.
Sans oublier Laurent, doux, bienveillant et empreint de sagesse, dont la présence indispensable a permis à cette expérience de prendre vie tous ensemble.
Enfin, merci à chacun d’entre vous pour ces instants précieux, vécus tout au long de ce séjour : Ponctués de chansons fredonnées, des explosions de rires spontanés, des échanges sincères, des sourires, des confidences murmurées, des partages de vie, des messages inspirants ????.
Ces moments précieux, à la fois intimes et collectifs, nous rappellent combien la vie est belle lorsqu’elle est partagée.