Carnet de route

poésie de la raquette à neige
Le 13/03/2024 par Aurélie
Poésie de la raquette à neige dans le Massif du Néouvielle : art en mouvement pour exprimer une sensation !
Au moment d’écrire ces quelques lignes, j’entends encore les clics des réglages et les zippers/scratchs des vestes de mes 17 camarades skieurs de randonnée et raquetteurs, tous heureux d’engager une superbe nouvelle journée.
Jour 1 – Sensation : les premiers pas !
Depuis le parking du Tournaboup, un départ méticuleux (après vérifications des équipements) et teinté de retrouvailles nous mène, après 3 heures de marche, au refuge de la Glère (à 2 150 mètres) pour le dîner (D+ 650 mètres). Les conversations animées et chaleureuses présagent une semaine des plus agréables ! Thierry propose quelques accords de guitare sur un « Let It Be », après l’organisation des prochains pique-niques et la fameuse gestion du remplissage des thermos !
Jour 2 – La vue : à la rencontre du panorama !
Une journée baignée de soleil nous guide vers le refuge de l’Oule (à 1 840 mètres) après une marche de 15 kilomètres (D+ 750 mètres). Les hourquette de Mounicot (2 550 mètres), d’Aubert (à 2 500 mètres) et le col d’Estoudou (à 2 360 mètres), franchis dans la matinée, sont bientôt derrière nous. Le paysage est à couper le souffle. Le déjeuner se fait au pied de la Hourque d’Aubert après avoir pu admirer une des séries de lacs de cette réserve naturelle nationale. Les premiers arrêts, les premières contemplations: les premiers sourires s'épanouissent devant le bonheur partagé d'être en montagne ! Clic-Clac, les vraies belles premières photos ! C’est merveilleux ! L’après-midi sera des plus agréables, presqu’en tee-shirt le long des lacs.
Jour 3 – Le toucher : utilisation du palet et des mains !
Notre itinéraire nous conduit vers le refuge d’Aygues-Cluses par le col de Barège, culminant à 2 470 mètres pour environ 10 kilomètres de parcours. À travers la dense forêt de résineux, nous nous rappelons l'importance évidente de suivre les chemins tracés pour préserver la faune et la flore. Sur notre chemin, nous observons une carcasse de vache et des traces de chevreuils. Une rencontre chaleureuse avec la famille Mullot, Christian & Nicole Mengual, piliers du club alpin rochelais, ponctue notre marche. La pause déjeuner près du lac Gourguet est agrémentée de quelques centilitres de prune artisanale autrichienne par Anne & Thierry, qui nous réchauffe. Un grand merci pour ce geste ! Ce jour est également consacré à l'école de montagne ! Après une brève session théorique, Fred nous offre une démonstration réussie (sans surprise) des techniques d'arrêt sur neige. Marie-Christine, Thierry F. et Thierry G. se distinguent dans la pratique des arrêts aux mains, au piolet et même en position tête la première. Le reste du groupe, inspiré, se dit prêt à relever le défi à la prochaine occasion ! Il s'agit véritablement de développer son "sens réflexe" et de saisir les nuances de la glissade et des qualités de la neige. Nous atteignons le refuge d’Aygues-Cluses avant les skieurs (qui ont parfois tendance à prendre leur temps, n'est-ce pas ?). Le refuge, ouvert depuis seulement 10 jours pour sa première saison d’hiver, brille de nouveautés. Nous sommes témoins du bonheur des skieurs dévalant les pentes alentour. Quel luxe de contempler leur joie ! Les visages sont rouges en cette fin de journée et peut-être un peu plus celui de Fred ? Chacun veille aux « petites choses » des uns et des autres. Notons que Philippe se voit accompagné par le gardien pour une séance de bricolage : des vis à placo sont installées dans une de ses semelles ! Ils sont forts ces gardiens ! Notons également que le sac de Dominique est, ce soir, plus équilibré que jamais ! Après notamment une soupe parfumée d’herbes locales et un point météo du gardien, nous sommes tous prêts pour attaquer la seconde partie de la semaine !
Jour 4 – L'exploration du goût !
Cette journée, la plus courte de notre itinérance avec les ascensions de la hourquette de Nere et de la hourquette Bracque, nous a offert une dégustation de délices au refuge Campana-de-Cloutou : tartes aux myrtilles, chocolats chauds et autres sucreries étaient au rendez-vous ! Certains d'entre nous ont saisi l'occasion de cet après-midi gourmand pour se détendre, jouer à des jeux de société (dont SkyJo et les petits cochons, où Anne et Aurélie ont réalisé deux remontadas spectaculaires) et échanger des souvenirs de montagne et évènements du club (notamment sur l'AG du club de 1991). Pour autant, Thierry G., Philippe P. et Denis F. sont repartis à l'assaut d'une certaine "trompe de mammouth" ! Au moment du repas, notre bonheur a été décuplé en découvrant un délicieux axoa suivi d'une tarte au chocolat ! Les estomacs bien remplis de chacun ont assuré une récupération optimale ! Le gardien a assuré un accueil des plus humain et sympathique !
Jour 5 – Éveil de l'ouïe !
Nous entamons notre journée sous une légère brise à -5°C, une sensation que nous laisserons vite derrière nous. Quelques bourrasques nous accompagnent tandis que les conversations se font plus rares aujourd'hui. Il s’agit déjà de notre dernière journée ! Notre déjeuner sera pris au chaud au refuge d’Aygues-Cluses, sur le chemin de retour vers le parking du Tournaboud en suivant le GR. De cette journée, je me souviens notamment d'Alain et de son petit appareil photo noir, capturant avec minutie les paysages et leurs moindres détails. Le choc de voir les pistes à proximité (déjà ?) reste gravé dans ma mémoire, ainsi que les odeurs et les bruits du parking. Les visages affichent un bonheur éclatant. Nous réaliserons dans quelques jours que nos corps sont imprégnés d'endorphines. Les aurevoirs sont chaleureux et souriants, tandis que les odeurs se dissipent dans nos esprits, emportées par le vent du départ. De cette journée, je me souviens notamment d'Alain et de son petit appareil photo noir, capturant avec minutie les paysages et leurs moindres détails. Le choc de voir les pistes à proximité (déjà ?) reste gravé dans ma mémoire, ainsi que les odeurs et les bruits du parking. Les visages affichent un bonheur éclatant. Nous réaliserons dans quelques jours que nos corps sont imprégnés d'endorphines.