Carnet de route

Ski, peuf and dutch
Le 10/03/2022 par Sylvain
L' itinérance : voilà bien un mot qui annonce la suite.
Quel bonheur d'aller chercher les grands espaces, quelques cols bien placés loin de la foule, l'absence de réseau téléphonique avec son chez soi sur le dos !
L'équipe motivée est composée de Jean Yves, Anne, Cyril, Manu et moi même.
En route pour une 1ere nuit au camping attitré du club alpin rochelais. Nous cherchons encore l'origine du "Camping Deth-Potz à Boô-Silhen " ( allez comprendre, à 1km d'Argeles Gazost on imagine bien un village au nom d'une tribu de bretons dans le fin fond du grand Nord Canadien)
Départ samedi matin de Barèges vers le refuge de la Glère, porte d'entrée du secteur du Néouvielle ! La neige est bien présente au départ du plateau du Liens, le portage des skis ne sera pas pour aujourd'hui.
Une 1ere soirée au refuge de la Glère, on en profite avec Manu et Cyril pour aller chauffer nos genoux et faire une première descente face au refuge.
Et là : le Dutsch
Un mot qui resonnera durant tout notre périple. Constitué de 54 cartes, ce jeu, que dis-je, ce combat sera de mettre à mal la domination de Jean-Yves ou Anne par 3 coups sur la table qui sonneront la fin du tour de table... et la découverte des supercheries ou de la veine à grand coup de valet !
Bon, trêve de plaisanterie, la météo annonce un bon coup de vent et une dégradation dans la soirée du dimanche, puis dans celle du lundi.
Départ le matin direction Hourquette de Mounicot, pour décider ensuite de la suite à donner.
Après une belle montée, la Hourquette d'Aubert en face est plutôt dégarnie par le vent. Ajouté à cela une météo peu engageante sur le parcours
initial, le grand chef et sa tribu décident de se diriger vers la cabane d'Aygues Cluses pour y trouver gîte et couvert !
Et là : le Dutsch
Après livraison du bois pour le poêle à granules, nettoyage de la cabane, isolation à 1 euros, montée et descente (sans pouce pour Manu) :
finale de la revanche, le tout autour d'une planche de surf en guise de table, à la lueur des bougies en se délestant du sac à provisions !
Facile pour Jean Yves, sa stratégie est encore moins visible dans l'obscurité ...
La nuit (disons le moment de repos) est vite enquillée, entre les statistiques du "Qui ronfle" et les complaintes d'Anne qui réclame elle aussi d'avoir un bout de mousse à mettre sous son dos (quoi le béton ca n'est pas si dur !)
Au réveil, la merveilleuse Nature nous a gâté, en recouvrant le paysage d'une superbe couche de 10 cm de neige poudreuse, go go go vers Barèges pour aller soigner le pouce de Manu ( il en a besoin pour l'autostop et pour tenir ses cartes !!)
On ne parlera pas de la "fausse montée" à vaches (bouses et herbes) réalisée à Betpouey l'aprés midi, si vite avortée tant le plaisir ne semblait pas y être !
Et là : le Dutsch
Les esprits sont aiguisés, l'oeil est vif, c'est la dernière chance pour renverser la table (qui restera sur ces 4 pieds solides).
Dans le bungalow de repli chez les bretons au fin fond du Canada, tout le monde s'attèle à la cuisine, aux douches.
Dernière soirée pour gagner ou perdre, échanger sur les sujets du monde, débattre, rigoler et dormir confortablement : C'est ça une sortie collective.
Dernier jour, le mardi :
En route pour le col d'Aoube sous une superbe couche de poudreuse. Malicieusement, on suit à 50 mètres le "splitter local" qui se charge de la trace !
Magnifique montée , et que dire de la descente en apothéose !
voila, retour au pays plat après un magnifique "Tetris géant" pour glisser dans un Renault Scénic 5 adultes, 5 paires de ski et autant de sacs et de paires de chaussures sans laisser aucune porte ou fenêtre ouverte !
Que le temps passe vite... vivement l'année prochaine.